La Rizzomobile

Un local de campagne mobile pour etre au plus prés des citoyens.

vendredi 26 décembre 2008

« Quand je serai grand, je serai Tony Montana! »


Par Stefan Gouzouguec, professeur à Aubervilliers, auteur de l'article « Monsieur Darcos, assumez vos choix éducatifs! » publié sur rue 89 et sur changer-Deuil.

Il y a quelques semaines, j'ai pu voir naître une mafia dans une classe de 5e d'un collège " ambition réussite " de Seine-Saint-Denis.
L'idée en est venue au délégué, capitaine de son équipe de foot, qui menace de tuer tout le monde lorsqu'on le provoque, même pour plaisanter. Cet élève est par ailleurs un très bon orateur, il l'a prouvé lors de l'élection des délégués de classe. Il a recruté deux des plus fidèles clients du bureau de la conseillère d'éducation et recordmen du nombre de rapports dans la classe, bref des petits gars qui n'ont pas froid aux yeux, comme hommes de main. Leur première mission a été d'aller brasser une petite peste bien gentille, oh, pas grand chose, juste la bousculer sans lui faire de mal. C'est par elle que la conseillère d'éducation et moi-même avons appris l'existence de cette mafia. Lorsque j'ai évoqué le problème en heure de vie de classe, j'ai appris qu'ils avaient proposé à d'autres de rejoindre leur organisation, dont l'autre déléguée, une demoiselle sérieuse, travailleuse au caractère bien trempé, avec la tête sur les épaules. Une commission anti-mafia dirigée par la conseillère d'éducation s'est occupée de faire avorter dans l'oeuf cette " organisation criminelle " naissante, sans conséquence pour les diverses parties impliquées.
Ces élèves n'ont au bout du compte rien fait d'autre que structurer leur groupe et chaque personnalité a pris le rôle qu'elle jouait en électron libre. Il n'en reste pas moins que les collégiens des quartiers difficiles ont une admiration très forte pour la mafia, dont ils respectent les codes. Ainsi il est très difficile " d'enquêter " sur les bêtises qu'ils commettent, car même les bons élèves respectent la loi du silence et répondent lorsqu'on les questionnent qu'ils ne sont pas des " poucaves " (des balances). Nos collégiens ne rêvent plus, comme les générations précédentes, de devenir médecins, pompiers, militaires, infirmière et je dirais même plus Zidane. Non, leur héros, c'est Tony Montana dans Scarface, le type parti de rien qui s'est fait une place de premier choix par la violence, en respectant un système de valeur parallèle à la " société officielle ".
La mafia de ma classe de 5e s'est en réalité autodissoute lorsque je leur ai rappelé qu'ils n'avaient pas encore quitté le collège, qu'ils avaient encore la possibilité de réussir dans la vie autrement que dans le crime organisé. Il faut dire que ce n'est pas une classe de mauvais bougres. Les plus grands qui sont en 3e, n'en font pas un sujet de plaisanterie, certains d'entre eux ont déjà intégré la petite délinquance et le paient très cher. Scarface ne reste malheureusement pour eux que du cinéma grand public américain.
Sans le savoir, ces collégiens ont illustré l'explication de la construction d'un ghetto telle que l'explique le sociologue Didier Lapeyronnie dans l'entretien qu'il a accordé au quotidien Le Monde le 30 décembre 2008 à propos de son ouvrage le Ghetto urbain (éd. Robert Laffont, 2008) : " [...] les ghettos se construisent autant par l'extérieur - cela correspond aux effets de la ségrégation sociale et raciale - que par l'intérieur - l'élaboration d'une organisation sociale qui permet de compenser un peu les blessures infligées par la société."

Cet article amène à deux remarques:
Afin de démystifier la mafia, il est possible d'étudier en classe les films qui font tant fantasmer les jeunes. D'autre outils pédagogiques existent : Brancaccio
En outre, l'État ne sortira pas grandi auprès des jeunes si le pouvoir politique laisse les forces de l'ordre procèder à des déscentes "anti-drogues" dans les collèges : article Libération

dimanche 21 décembre 2008

Esprit de Noël à Deuil la barre


Le samedi 20 décembre, la municipalité organisait une animation de Noël. Sur la place des victimes du V2, le père Noël avait fait une halte. Il acceuillait les enfants et posait pour une photo souvenir. Puis, les Deuillois ont pu apprècier un spéctacle pyrotechnique de qualité (contrastant avec celui de l'année dernière et surtout celui du 14 juillet).
Pour ma part, la bande sonore était encore un peu trop forte mais comme l'esprit de Noël n'a pas encore totalement disparu, je dirais que les familles présentes ont passé un très agréable moment.

Meilleurs voeux à tous les Deuilois et les Deuiloises

lundi 15 décembre 2008

Nous entrons dans la période de débat budgétaire …

Celle-ci permet de fixer les objectifs de la majorité municipale et les moyens dont elle va se doter pour réaliser son programme. Notre groupe sera particulièrement vigilant au maintien des équilibres et ce d'autant que nous sommes dans un contexte difficile. Ce dernier peut schématiquement trouver 3 raisons :
La première réside dans la crise économique que nous traversons. Les signes d'un ralentissement notable des transactions immobilières vont se faire sentir. Ils entraîneront automatiquement une baisse des rentrées fiscales pour notre commune. Les difficultés actuelles du système bancaire rendront plus difficile le recours à l'emprunt pour notre commune comme pour toutes les collectivités locales.
La seconde réside dans les conséquences désastreuses que pourrait avoir une décision du gouvernement (repoussée à ce jour) d'exclure certaines communes, dont Deuil-la-Barre, du bénéfice de la dotation de solidarité urbaine qui assure une source non négligeable de financement communal. Que cette décision soit prise à court ou moyen terme, on peut légitimement augurer des temps futurs difficiles.
Enfin la troisième réside dans la dégradation évidente du pouvoir d'achat de chacun d'entre nous. Alors que le candidat Sarkozy avait fait de la bataille du pouvoir d'achat son argument central, le Président Sarkozy reste d'une réelle inefficacité pour enrayer l'érosion constante de notre pouvoir d'achat. On aura beau jeu de nous expliquer que toutes les contraintes extérieures et le contexte financier (largement entretenu par la politique du Président) en sont la cause, chacun de nous ne peut que constater l'envolée bien réelle des prix, la difficulté quotidienne à gérer un budget, les choix dramatiques que nombre de nos concitoyens sont obligés de faire : se soigner et se nourrir correctement, travailler au delà de ce que physiquement on peut endurer, sacrifier les loisirs... La dégradation de la situation de nos concitoyens et l'échec de la politique gouvernementale qui en un an et demi se révèle dans l'incapacité d'y remédier, laisse à penser que nous devrons faire face à une demande croissante de solidarité de nos concitoyens. La situation budgétaire de notre commune et son niveau d'endettement ne permettront sans doute pas d'y faire face à la hauteur des légitimes attentes.

Daniel Boulain
Pour le Groupe « Deuil-la-Barre, l’Avenir au Cœur »


Permanence à la Mairie le deuxième samedi du mois de 10 h à 12 h.

lundi 8 décembre 2008

Quelques petites notes…. de musique

Comme beaucoup de deuillois, j’aime la musique et ses mélodies qu’elles soient jouées ou chantées. Ce sont toujours des moments de bonheur que l’on parsème aux nombreux spectateurs qui viennent remplir les salles des fêtes : c’est cela, la magie du spectacle.


Le hasard de la programmation a voulu que j’assiste récemment à deux concerts donnés l’un sur Deuil-la-Barre (« le concert, Negro Spirituals »), et l’autre sur Soisy-sous-Montmorency (« la Bande originale) dans le cadre d’un travail commun entre différentes écoles de musique de la Communauté d’Agglomération de la Vallée de Montmorency (CAVAM).


Je voulais tout d’abord, par ce petit article, saluer la qualité d’interprétation de nos jeunes artistes : ceux du lycée Camille Saint-Saëns et du collège Denis Diderot entrainés par Virginie Corret pour le premier concert et ceux de l’école de musique Maurice Cornet sous la direction de Marléni Batola pour le second. Chacun dans leur domaine (musique et chant) ont su apporter le meilleur d’eux-mêmes pour notre plus grand plaisir.


Il me parait important d’insister sur les efforts fournis par les deux responsables cités ci-dessus pour donner à de nombreux enfants, venus de tous horizons, un premier contact vocal ou instrumental, travail couronné par une mise à l’épreuve devant un vrai public. Quoi de mieux que la musique pour donner confiance aux enfants dans leurs capacités mais aussi (pourquoi pas ?) pour révéler des vocations… ?


Enfin, dernière nouvelle : Deuil-la-Barre est prête à ouvrir son répertoire à la musique contemporaine : dès le début de l’année prochaine, une place sera donnée à la guitare et à la basse électrique. De quoi donner une chance à de nouveaux enfants deuillois ?


Daniel Boulain
Président du Groupe « Deuil-la-Barre, L’avenir au cœur »

lundi 1 décembre 2008

La maison de la réussite éducative à Deuil la barre : merci à l'opposition?

Samedi 15 novembre, les conseillers municipaux étaient invités à l’inauguration de la maison de la réussite éducative. Parmi l’équipe de l’Avenir au Cœur, 3 conseillers municipaux étaient présents : Mireille Le Méro, Bernard Roze et moi-même (Marie Pénicaud membre de la commission municipale de la politique de la ville).

La maison de la réussite éducative est une structure située dans le quartier des Mortefontaines (84 rue de la barre, en photo) qui regroupe quelques bureaux et surtout un lieu d’accueil pour les parents, les enfants et les adolescents, seuls ou accompagnés. Le lieu fonctionne déjà depuis plus de 6 mois, mais l’équipe vient seulement de se compléter. Nous les avons rencontrés : ils sont jeunes et motivés, ils sont psychologues, assistante sociale, éducateur spécialisé ou assistante. Nous avons également rencontré les partenaires que sont la direction du collège, l’infirmière du collège, des représentants de l’école élémentaire, des professionnels de la petite enfance, la FCPE (association de parent d’élève). Tous sont intéressés pour mettre en place un travail commun.

L’objectif de la structure est d’accueillir les enfants, les parents ou les familles en difficulté : une écoute simple, une prise en charge sur place ou une orientation. Il s’agit également de mettre en place des groupes de parole ou des animations de groupe autour d’un thème permettant d’aborder la parentalité. Bref, il s’agit d’une aide ou d’un soutien aux parents et aux enfants dont l’objectif de prévenir les plus grosses difficultés.

Parmi tous les projets évoqués, j’ai retenu, en particulier, l’idée d’une coopération avec le collège tout proche, afin de prendre en charge des collégiens en difficultés et un accompagnement des exclusions. Ce projet n’est pas encore en place et j’espère qu’il verra bientôt le jour.

La mise en place de la maison de la réussite éducative intéresse particulièrement l’équipe de gauche. Ce projet touche à la prévention, prend en compte le mal de vivre et donne une vision positive des individus. Accorder de l'importance à la prévention et à l'éducation est un discours tout à fait nouveau à Deuil La Barre. Sans doute nos idées de gauche y sont elles pour quelque chose…

Les locaux de la maison de la réussite éducative et ses projets sont largement subventionnés par l'Etat et le Conseil général. Tant mieux pour les finances de la commune. Mais c’est à double tranchant, car les subventions, en particulier celles venant de l’Etat, sont à tout moment susceptibles d’être interrompues. Risquant ainsi de bloquer les projets en cours, voir les emplois.

En tant que conseillère municipale, j’ai plusieurs vœux à formuler pour cette structure :

  • Que la coopération entre les institutions soit réellement mise en place,
  • Que les projets s’orientent résolument vers la prévention et aillent au devant des réels besoins,
  • Que les outils culturels utilisés mènent à une culture de qualité,
  • Que la structure et ses financements soient pérennes.
L’opposition sera vigilante sur la qualité des réalisations et sur la pérennité des financements.

Marie Pénicaud
Conseillère municipale